Toussaint Médine Shangô - Une poésie planétaire, charnelle, mystique ...
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La Trilogie d'Abraham

Les trois livres édités par la Barbacane : « Ménorah de l'exil », « Où se trouve le corps les vautours se rassemblent » et « Au chevet de l'Apôtre » forment la Trilogie intitulée D'ABRAHAM. Ils sont disponibles auprès soit de l'éditeur, Max Pons, la barbacane, Bonaguil, 47500 Fumel, soit de l'A.L.A.B.E., au prix de 16 € chacun plus port.

Jean-Pierre Jossua, dominicain, docteur en théologie, a écrit de nombreux livres et, entre autres, a rédigé une série d'études sur la théologie dans la littérature et des bulletins critiques dans la Revue des sciences philosophiques et théologiques. C'est à lui qu'est due la préface de « Où se trouve… ».

Voici, pour présenter cette Trilogie un de ses articles paru dans le tome 90 de juillet-septembre 2006 de la Revue des Sciences Philosophiques et Théologiques:

« Voici un écrivain dont le projet magnanime, celui d'un poème de la totalité (« Tout accueillir en soi »), semble unique en son siècle. Ainsi est né L'Odyssée Immobile de quatre-vingt mille vers, en grande partie inédit. Il comprend de vastes poèmes, comme Homme de proue, Les Amants et la mer et cette trilogie D'Abraham dont la publication s'achève à présent D'autres œuvres hors cycle ont été édifiées auparavant, comme Inactuelles ou demeurent inédites, comme le bel Archipel de mémoire. L'inspiration de l'épopée est néoplatonicienne - l'âme est toute chose et peut donc déployer l'univers sensible et intelligible - mais l'expérience religieuse est monothéiste. En 1995, paraissait Menorah de l'exil, avec une préface et des notes de Pierre Poublan : ce livre constituant le volet juif de la trilogie. Il évoquait les souvenirs de la vie et de la piété des juifs de Meknès, la Shoah, une lecture kabbaliste de l'histoire. Voici les moments chrétien et islamiste : l'auteur s'est converti à l'islam en 1973 sous les auspices de l'Unicité divine et de la mystique soufie, sans faire sienne une orthodoxie close. Le second volet, Où se trouve le corps, les vautours se rassemblent, concerne le christianisme, en tant qu'il est assumé par le poète et recréé afin de lui donner une voix actuelle. Un poème ample où l'abondance ne nuit pas à la densité, ni un certain didactisme à la spontanéité. J'ai rédigé une préface à ce volume, où je souligne à la fois la profondeur des vues - la compréhension d'une prévalence de la miséricorde de la part de Dieu, avec une mystique de la Croix et une interrogation sur le scandale de la kénose, surmonté chez le croyant par une relation mystique unitive - et le décalage que peuvent ressentir des lecteurs chrétiens en regard de leur représentation de la foi évangélique et de leur voie spirituelle propre : il s'agit moins de l'incarnation, ici, que du moment d'une exaltation du Je suis et d'un retour intérieur à l'Un. Troisième volet, Au chevet de l'Apôtre expose le moment islamiste ultime de la quête, avec une préface d'Abdelaziz Kacem. À Médine, cette fois, sous le signe d'une visée de l'Inaccessible, nous sommes introduits à la religion du prophète dans une première partie qui s'achève par une bénédiction adressée à Muhammad. C'est un texte d'un lyrisme soutenu, où s'enchâssent des versets coraniques. Une seconde partie, très belle et qui surprend à cette place, raconte la vie d'un homme à la recherche de Dieu, d'une manière ouverte qui pourrait aussi bien convenir à des croyants juifs ou chrétiens ; l'œuvre y atteint son sommet. Enfin, dans la troisième partie, retour au Coran et à Dieu par le Coran : l'on y saisit bien comment la passion néo-platonicienne de l'Un a pu conduire à l'unicité divine islamique à travers la mystique soufie. »
– Jean-Pierre Jossua

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