Elle glisse, irisée :
Nimbe qui s'évapore,
Svelte, à peine croisé
Sous une arche d'aurore...
*
Saurai-je, insoucieux
De l'azur dans la gloire
De juin, pourquoi mes yeux,
D'un profil ont mémoire ?
*
Mon souvenir, subtil,
Frôle sa nonchalance.
Au refuge des cils
Son regard est décence...
*
L'inconnue vient cerner
D'un halo juvénile
Le nomade ajourné
Dans un rêve immobile.
*
Son visage fortuit
Me subjugue en silence.
Son parfum me poursuit :
Est-ce leurre ou présence ? ...
Les Ulis, 1994