Le profond, l’imposture
Le profond, l’imposture, ils n’en prennent souci.
Dans l’exil des faubourgs sans charrues ni vendanges,
Ils bougent de l’Ecran à l’Usine, et louangent
Les chanteurs-histrions : leurs feintises, leurs scies !
Le dimanche, troupeaux hâtifs, ils officient
Dans les Marchés, touchant l’idole qui se mange :
O voitures sacrées, coffre comble, où s’engrangent
Leurs vivres semainiers et leurs fables rancies !
Aveugles sous les vains éclairs des prophéties,
Ils occupent l’envers du Symbole : l’étrange,
L’impudique, le faux les gavent d’ineptie.
Leur est suspect celui qui longe les glacis
Du mystère, épiant la cime, l’éclaircie
Où suspendre au détour de soi-même l’Archange.
Vinaroz